Tout savoir sur les peintures écologiques

Aussi connue sous les qualificatifs de bio ou naturelle, la peinture écologique comporte 98,5% de composants naturels. Elle contient ainsi très peu d’éléments pétrochimiques voire aucun tout en ayant subi très peu de transformation pendant son processus de fabrication. Même si elle est généralement plus coûteuse que les peintures glycéro (peintures à l’huile), elle est aujourd’hui plébiscitée par le public car elle ne dégage aucune particule nocive dans l’écosystème, et aussi parce qu’elle est de bonne qualité. Enfin, elle peut être utilisée pour recouvrir toutes les surfaces comme les murs en plâtre ou en béton, le bord des fenêtres en PVC, le bois, etc.

Cette peinture comporte essentiellement des ingrédients naturels et biodégradables qui ne risquent pas de polluer l’écosystème. Elle est constituée de charges, de liants, de solvants et de pigments.

 

• Les charges : Ils sont produits à partir de silice, d’argile, de craie et de poudre de quartz pour donner cette densité épaisse à la peinture écologique.
• Les liants : Les industriels utilisent souvent de la résine naturelle, de l’huile végétale (à base de lin, de soja ou de ricin), de la chaux ou de la cire d’abeille. Leur utilisation permet à chaque composant de la peinture de s’intégrer entre elle et d’homogénéiser sa texture.
• Les solvants : Ils apportent de l’élasticité aux peintures. Ils leur permettent également de rester liquides et de sécher après l’application. Les plus utilisés sont l’essence de térébenthine, les terpènes d’agrumes et l’eau.
• Les pigments : Ils qui caractériseront la couleur de la peinture. Ils sont souvent extraits de plantes à l’instar du curcuma, de la garance, du réséda ou du bois de santal. Ils peuvent aussi être d’origine minérale comme les spinelles ou être des terres comme l’ocre ou la terre de Sienne.

 

Les peintures naturelles ne comportent aucune résine chimique (ou très peu), aucune substance polluante et aucun métal lourd. Par ailleurs, même si leur préparation peut combiner des COV (composés organiques volatils), leur teneur est limitée à 5 g par litre de peinture. Le processus de fabrication doit également être le moins polluant possible tout en étant peu énergivore. Même le contenant est écologique : il doit être recyclable, biodégradable ou jetable parmi les déchets ménagers. Enfin, les labels écologiques comme Ecolabel, Ecocert ou NF Environnement ne sont octroyés à un produit que lorsqu’il est totalement exempt d’éthers de glycol et de plomb.

Il est impossible d’affirmer que les peintures écologiques sont totalement inoffensives pour l’organisme. Quelques éléments peuvent en effet provoquer des allergies comme l’eczéma, des larmoiements ou des éternuements chez certaines personnes. La chaux est également un constituant nocif qu’il faut manier avec précaution.

La peinture bio a plusieurs avantages :

 

• Elle est microporeuse, c’est-à-dire qu’elle n’est pas hydrofuge, mais elle laisse l’humidité d’un mur ou du bois s’évaporer d’une manière optimale.

 

• Elle a également une longue durée de vie tout en étant résistante aux UV. Les bons produits ne risquent pas de décolorer ou de se craqueler au soleil. Il est cependant indispensable de décaper entièrement une surface déjà couverte d’une peinture glycéro avant d’y appliquer la peinture écologique.

 

• Elle est très élastique tout en ayant un pouvoir couvrant élevé.

 

• Comme elle est naturelle, les émanations toxiques et les mauvaises odeurs sont moindres voire nulles.

 

• Le mode d’application est le même que celui des peintures traditionnelles : vous pouvez utiliser un rouleau, un pinceau ou une éponge.

 

• Sa manipulation est plus confortable, car souvent, il n’est pas nécessaire de porter un masque pendant son application. Les outils utilisés seront lavés à l’eau après l’application.

 

• Il existe une large gamme de peintures, laques ou vernis naturels. Ils peuvent être utilisés pour l’intérieur ou l’extérieur.

 

• Les nuanciers présentés par les fabricants présentent des dizaines de couleurs et de teinte, avec des finitions très variées : brillant, mat, satiné et des aspects divers : taloché ou poché par exemple.

 

Elle a aussi quelques inconvénients :

 

• Le temps de séchage entre les couches est plus lent car il dure 6 à 8 h environ. Le séchage à cœur prend une semaine, mais il est possible d’accélérer le processus en ventilant la pièce avec un ventilateur.

 

• La peinture écologique peut coûter plus cher que les peintures traditionnelles alors qu’elles ont le même pouvoir couvrant. Il faudra prévoir un budget compris entre 15 et 30 euros pour couvrir une surface de 1 mètre carré, soit 20% environ plus cher que la peinture classique.

 

• Elle doit être utilisée dès l’ouverture de la boîte.