Quelle efficacité énergétique pour la climatisation ?

Avec les fortes chaleurs que nous connaissons de plus en plus fréquemment, s'équiper d'un système de climatisation apporte un confort indéniable. Mais faire fonctionner la climatisation a aussi un coût. Retour sur les performances énergétiques de la climatisation.

Aujourd'hui, le fonctionnement de la plupart des systèmes climatisations est similaire à celui d'une pompe à chaleur air/air. On évaluera donc l'efficacité des systèmes grâce à l'EER (Energy efficiency ratio). Cela désigne le rapport entre la puissance frigorifique et l'électricité nécessaire pour l'atteindre.

Pour les appareils réversibles qui peuvent aussi servir de chauffage, on peut se référer au coefficient de performance (COP). La plupart des climatiseurs ou pompes à chaleur air/air modernes ont un COP supérieur à 3, ce qui veut dire que pour un kWh d'électricité consommé, 3 kWh de fraîcheur (ou chaleur) sont produits. Mais le COP demeure une valeur théorique et l'efficacité de la climatisation peut diminuer en cas de températures extrêmes. C'est pourquoi le SCOP (coefficient de performance saisonnier) est de plus en plus utilisé comme valeur de référence.

Afin de se repérer dans l'achat des pompes à chaleur ou climatiseurs, l'étiquette énergétique reste un support assez fiable. Cette étiquette est en plus, souvent accompagnée d'une échelle donnant la quantité de gaz à effet de serre émise par le dispositif. Attention tout de même, il se peut qu'un appareil obtenant la lettre A ne soit pas en fait le meilleur de sa catégorie. En effet, la notation peut aller jusqu'à A+++ en fonction des différents types d'appareil. Un rééchelonnement devrait avoir lieu d'ici peu afin de limiter la confusion.

Les dépenses énergétiques dues à la climatisation dépendent également de vos habitudes. Des petits gestes très simples peuvent faire changer la donne. Il est par exemple assez intuitif de penser que si vous refroidissez moins votre logement, la consommation d'électricité du climatiseur sera moindre. En général, il est conseillé de limiter la différence de température entre air intérieur et air extérieur à 7°C ou moins. Une climatisation doit également être utilisée avec les fenêtres fermées, sans quoi les efforts seraient vains. En outre, il est plus efficace de faire marcher le climatiseur à puissance modérée mais constante plutôt que de multiplier les arrêts/redémarrages. Certains systèmes sont automatisés et permettent de faire varier la vitesse de rotation du compresseur pour limiter la consommation d'énergie.

Afin de diminuer la consommation électrique de votre climatisation, il faut également veiller au bon dimensionnement de l'installation. On compte en général 100W/m² pour une hauteur sous plafond de 2.50 mètres.

Les pompes à chaleur air/air sont réversibles, ce qui veut dire qu'elles peuvent servir de chauffage d'appoint en hiver, même en cas de températures négatives (jusqu'à -10°C environ, après quoi l'efficacité diminue). De fait, les économies de chauffage réalisées en hiver grâce à la pompe à chaleur compensent la dépense supplémentaire d'électricité de la climatisation en été.